Génèse Aria

Aria est née à l'Université Paris Panthéon-Assas à la suite d'un incident de discrimination raciale impliquant un chargé de TD et une étudiante de première année de licence. Cette dernière, ainsi que ses camarades de classe, avaient reçu un mail d'une profonde violence a caractère raciste la visant.

Profondément choquée par cet événement, Angéliqua Makambila (Présidente et Fondatrice) avait alors immédiatement pris l'initiative d'agir en contactant la victime, lui apportant soutien dans ses démarches administratives et juridiques, et en la représentant auprès des autres élèves.

Cette décision fut le déclencheur de la création d'ARIA. Angéliqua Makambila entama alors de nombreuses actions. Elle organisa des rencontres avec les parents de la victime, offrit un soutien juridique et émotionnel, et trouva des avocats par la suite pour assister la victime. Cela fut particulièrement crucial lors du dépôt de plainte, car la victime avait été intimidée et incitée à ne pas porter plainte une fois arrivée au poste de police. L'arrivée d'Angéliqua à ce moment auprès de la victime permit de surmonter ces obstacles et de poursuivre les démarches nécessaires.

Face à l'indignation grandissante parmi les étudiants, Angéliqua Makambila fut rejointe par Sali Ntumba, Rebecca Wabukolela et Fatoumata Jammeh, cette dernière devenant plus tard co-fondatrice d'ARIA. Ensemble, ils demandèrent avec fermeté la démission du professeur fautif. Leur voix, porteuse de justice et d'égalité, entraîna une mobilisation croissante.

De plus en plus d'étudiants se rallièrent au mouvement, Face à l'indignation générale des étudiants à l'égard du professeur ayant tenu des propos à caractère racial, une série d'événements se mit en marche. Des actions concrètes furent entreprises : des pétitions ,des pétitions circulèrent, des flyers furent distribués, des manifestations eurent lieu. Les médias se firent l'écho de la situation, avec notamment un article de Médiapart signé par David Perrotin, " "À l’université d’Assas, une étudiante porte plainte pour injures racistes contre un enseignant".

Cette mobilisation a conduit à la démission du chargé de TD.

Alors qu'une série d'actions était entreprise en réponse aux propos à caractère racial tenus par un professeur à l'université, une autre initiative se préparait en coulisses. Dans l'esprit d'Angéliqua Makambila, l'idée de créer une association pour mieux représenter les victimes prenait forme. Inspirée par ses propres initiatives et celle menée par Sali Ntumba, Rebecca Wabukolela et Fatoumata Jammeh, cette idée fut concrétisée avec la naissance de l'association Aria.

Quelques semaines plus tard, après sa création, Aria rassembla une soixantaine de membres, devenant ainsi l'une des trois plus grandes associations de l'université Panthéon-Assas. Fondée pour répondre aux besoins identifiés sur le terrain, Aria mit en place une cellule d'écoute pour les victimes de discriminations, une section juridique pour assister ceux dans le besoin, et d'arias event's, offrant à chacun l'opportunité d'agir à son niveau et d'approfondir ses connaissances.

Avant même son officialisation, et malgré la démission du chargé de TD suite à la médiatisation de l'affaire, la mobilisation et le contact avec les avocats de SOS Racisme, ainsi que la représentation par Angéliqua et ses camarades, permirent à la victime d'entreprendre des démarches pour que cette histoire ne soit pas oubliée.

Aria, dont le nom signifie "Association pour la Réduction des Inégalités et l'Antiracisme", se concentre aujourd'hui principalement sur la lutte contre le racisme, tout en reconnaissant l'entrelacement des diverses formes de discrimination. Cependant, elle refuse de se confiner à cette seule problématique ou à un seul contexte, tel que l'université. Adoptant une approche intersectionnelle, Aria prend en compte les multiples dimensions de l'identité et de l'oppression, luttant également contre les inégalités et diverses discriminations.

Aria aspire à donner une voix à ceux qui sont privés d'expression, et vise à s'implanter dans un nombre croissant d'établissements.

"Nous croyons que l'éducation et le renforcement des capacités sont essentiels."

" Beaucoup de personnes souhaitent agir mais ne savent pas comment ou n'ont tout simplement pas le courage. D'autres ne se sentent pas légitimes car conscients de leurs lacunes face à certains sujets et ont aimeraient y remédier."

C'est pourquoi ARIA vise à permettre à ceux qui le désirent de renforcer leurs connaissances et de prendre des mesures concrètes, qu'il s'agisse de signer une pétition ou de manifester. Il n'y a pas qu'une seule manière d'agir, et parfois, simplement se renseigner sur certains sujets peut être le premier pas.

ARIA souhaite offrir aux personnes désireuses d'en apprendre plus les moyens de le faire, d'où la création d'ARIA Events au sein de l'association.

L'objectif à terme est de donner des outils à ceux qui souhaitent se défendre et de créer un environnement inclusif et équitable pour tous, où chacun peut s'épanouir librement, sans craindre d'être discriminé. Nous voulons nous assurer que plus personne ne se retrouve seul face à de telles situations. C'est dans ce cadre que nous travaillons avec l'Université Panthéon-Assas.